dimanche 9 juin 2013

Des codes.



J
'avais fait il y a déjà un moment un article "Soumission, Masochisme, Petplay", dans lequel je parlais un peu de ma vision de l'obéissance dans mes relations, et notamment du fait que je n'étais pas un animal de compagnie particulièrement sage, et au contraire plutôt taquin, joueur, voire revanchard. Je reviens là-dessus histoire de parler d'un sujet qui revient souvent dans les discussions sur la Domination/Soumission (et je remercie notamment une certaine personne qui a lancé ledit sujet sur un certain site, ça m'aura inspiré !), la notion de codes et de règles plus ou moins stricts.

J'avais un peu parlé du fait que lorsque je n'avais pas encore mis le pied ouvertement dans le vaste monde du BDSM, la peur d'être en décalage avec d'éventuels codes ou règles faisait partie des choses qui m'effrayaient. De l'exterieur, le "milieu" (j'aime pas ce mot) renvoie une image très codifiée et très stricte, dans laquelle je ne me voyais simplement pas évoluer (et les habitués, ne riez pas, je connais un tas de jeunes comme moi qui ont eu cette même appréhension !).
Parmis ces règles, je pourrais citer le vouvoiement, les courbettes, le fait de toujours être respectueux envers les dominants, d'appeler untel comme-ci ou comme ça parce que c'est son "rang"... Ce sont des choses que je ne fais pas, et que je me vois mal faire.
Est-ce que ça veut dire que ceux qui pratiquent ces codes sont moins interessants que d'autres ? Non, pas à mes yeux, d'ailleurs j'avoue trouver à la soumission type "valet" quelque chose de très, très classe, par exemple ! C'est juste que c'est un genre de pratique que j'apprécie de voir, mais pas de mettre en scène moi-même : ça ne me correspond pas (je ne suis néanmoins pas du genre catégorique, et peut-être qu'un jour je m'essayerai a être un serviteur, hors petplay, juste par curiosité).

On m'a déjà demandé s'il y avait des règles pour le Petplay. Ca me flatte qu'on pense que je sois calé pour répondre à cette question, mais encore une fois : je ne fais que pratiquer le Petplay comme il me plait. Pour un autre petplayer, peut-être que mon comportement de bestiole mi-humaine mi-animale ne serait pas assez proche de sa définition pour me considérer comme tel... et sincèrement, je n'en aurai pas grand chose à faire : je met un point d'honneur au fait de pratiquer les choses comme je l'entend, et non comme monsieur ou madame x que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam désirerait que je les pratique (ça évite pas mal de prises de bec ! ).
Je me fiche de briser des codes ou d'en inventer de nouveau, concernant le Petplay. Je fais simplement ce que j'aime, et me comporte comme je me sens le plus à l'aise. Il n'y a pas de longue et profonde reflexion intellectuelle sur le fait d'aller ou non me mettre à genoux devant un éventuel maître, il y a simplement une réaction directe à une situation donnée, ou une envie, qui entre dans le cadre de ma façon d'incarner Joshua. Il m'arrive de mordre, ou de donner des tapes à des personnes qui m'ont asticoté, simplement parce que leur comportement m'a irrité, en tant que Petboy, et que la réaction immédiate est de riposter, et non d'aller penser à ce qui devrait être fait ou non en vertu de ma position inferieure. Ca rend aussi les choses plus spontanées, moins prévisibles pour les gens que j'ai en face, et qui jusque-là le prennent toujours très bien (enfin, chose relative, dans la mesure où le "très bien" signifie souvent que j'ai le droit à une réprimande ou a une correction méritée... :'p). J'aime la spontanéité et l'imprévu, et rares sont ceux qui à ce jour ont réussi à faire de Joshua un animal de compagnie modèle : mon obéissance, mon respect, voire même ma crainte, en tant que Petplayer, se gagnent. Ils ne sont pas donnés simplement parce que vous vous baladez avec le titre "Maître ou Maîtresse" et que vous avez fréquenté le "milieu" BDSM pendant 30 ans.

Après, je pense que consciemment ou non, on revient toujours vers plus ou moins des comportements communs, simplement parce qu'ils sont liés à des schémas de domination/soumission qui sont présents même côté règne animal, ou juste que ce sont des stéréotypes BDSM qui nous ont inspiré, ou qui nous plaisent tout simplement. A différents degrés, évidemment, pour certains il s'agira probablement de petits détails ici et là, pour d'autres, ça prendra plus de place, sans que nécessairement ça ne soit perçu comme des "codes".
Quand je joue, je ne suis pas en train de faire une reflexion profonde pour savoir si oui ou non je suis en train de suivre un code établi et si c'est bien ou mal de le faire : j'essaye de passer du bon temps, tout simplement. N'est-ce pas ce que nous devrions chercher en priorité avant de passer par de la masturbation intellectuelle ? :'p



Voilou, c'était assez court, un peu décousu, et pas très bien écrit, mais la reprise de l'écrit est dure, depuis tout ce temps ! Au moins ça m'aura remotivé.
Prochains articles, j'essayerai d'écrire quelque chose d'un peu plus complet, certainement sur la place de l'humour et de la légèreté dans le BDSM... un truc qui me ressemble assez bien, quoi, et probablement un autre dans la foulée sur mes bestioles en position de superiorité (oui, ça arrive !).