dimanche 9 juin 2013

Des codes.



J
'avais fait il y a déjà un moment un article "Soumission, Masochisme, Petplay", dans lequel je parlais un peu de ma vision de l'obéissance dans mes relations, et notamment du fait que je n'étais pas un animal de compagnie particulièrement sage, et au contraire plutôt taquin, joueur, voire revanchard. Je reviens là-dessus histoire de parler d'un sujet qui revient souvent dans les discussions sur la Domination/Soumission (et je remercie notamment une certaine personne qui a lancé ledit sujet sur un certain site, ça m'aura inspiré !), la notion de codes et de règles plus ou moins stricts.

J'avais un peu parlé du fait que lorsque je n'avais pas encore mis le pied ouvertement dans le vaste monde du BDSM, la peur d'être en décalage avec d'éventuels codes ou règles faisait partie des choses qui m'effrayaient. De l'exterieur, le "milieu" (j'aime pas ce mot) renvoie une image très codifiée et très stricte, dans laquelle je ne me voyais simplement pas évoluer (et les habitués, ne riez pas, je connais un tas de jeunes comme moi qui ont eu cette même appréhension !).
Parmis ces règles, je pourrais citer le vouvoiement, les courbettes, le fait de toujours être respectueux envers les dominants, d'appeler untel comme-ci ou comme ça parce que c'est son "rang"... Ce sont des choses que je ne fais pas, et que je me vois mal faire.
Est-ce que ça veut dire que ceux qui pratiquent ces codes sont moins interessants que d'autres ? Non, pas à mes yeux, d'ailleurs j'avoue trouver à la soumission type "valet" quelque chose de très, très classe, par exemple ! C'est juste que c'est un genre de pratique que j'apprécie de voir, mais pas de mettre en scène moi-même : ça ne me correspond pas (je ne suis néanmoins pas du genre catégorique, et peut-être qu'un jour je m'essayerai a être un serviteur, hors petplay, juste par curiosité).

On m'a déjà demandé s'il y avait des règles pour le Petplay. Ca me flatte qu'on pense que je sois calé pour répondre à cette question, mais encore une fois : je ne fais que pratiquer le Petplay comme il me plait. Pour un autre petplayer, peut-être que mon comportement de bestiole mi-humaine mi-animale ne serait pas assez proche de sa définition pour me considérer comme tel... et sincèrement, je n'en aurai pas grand chose à faire : je met un point d'honneur au fait de pratiquer les choses comme je l'entend, et non comme monsieur ou madame x que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam désirerait que je les pratique (ça évite pas mal de prises de bec ! ).
Je me fiche de briser des codes ou d'en inventer de nouveau, concernant le Petplay. Je fais simplement ce que j'aime, et me comporte comme je me sens le plus à l'aise. Il n'y a pas de longue et profonde reflexion intellectuelle sur le fait d'aller ou non me mettre à genoux devant un éventuel maître, il y a simplement une réaction directe à une situation donnée, ou une envie, qui entre dans le cadre de ma façon d'incarner Joshua. Il m'arrive de mordre, ou de donner des tapes à des personnes qui m'ont asticoté, simplement parce que leur comportement m'a irrité, en tant que Petboy, et que la réaction immédiate est de riposter, et non d'aller penser à ce qui devrait être fait ou non en vertu de ma position inferieure. Ca rend aussi les choses plus spontanées, moins prévisibles pour les gens que j'ai en face, et qui jusque-là le prennent toujours très bien (enfin, chose relative, dans la mesure où le "très bien" signifie souvent que j'ai le droit à une réprimande ou a une correction méritée... :'p). J'aime la spontanéité et l'imprévu, et rares sont ceux qui à ce jour ont réussi à faire de Joshua un animal de compagnie modèle : mon obéissance, mon respect, voire même ma crainte, en tant que Petplayer, se gagnent. Ils ne sont pas donnés simplement parce que vous vous baladez avec le titre "Maître ou Maîtresse" et que vous avez fréquenté le "milieu" BDSM pendant 30 ans.

Après, je pense que consciemment ou non, on revient toujours vers plus ou moins des comportements communs, simplement parce qu'ils sont liés à des schémas de domination/soumission qui sont présents même côté règne animal, ou juste que ce sont des stéréotypes BDSM qui nous ont inspiré, ou qui nous plaisent tout simplement. A différents degrés, évidemment, pour certains il s'agira probablement de petits détails ici et là, pour d'autres, ça prendra plus de place, sans que nécessairement ça ne soit perçu comme des "codes".
Quand je joue, je ne suis pas en train de faire une reflexion profonde pour savoir si oui ou non je suis en train de suivre un code établi et si c'est bien ou mal de le faire : j'essaye de passer du bon temps, tout simplement. N'est-ce pas ce que nous devrions chercher en priorité avant de passer par de la masturbation intellectuelle ? :'p



Voilou, c'était assez court, un peu décousu, et pas très bien écrit, mais la reprise de l'écrit est dure, depuis tout ce temps ! Au moins ça m'aura remotivé.
Prochains articles, j'essayerai d'écrire quelque chose d'un peu plus complet, certainement sur la place de l'humour et de la légèreté dans le BDSM... un truc qui me ressemble assez bien, quoi, et probablement un autre dans la foulée sur mes bestioles en position de superiorité (oui, ça arrive !).

mardi 4 décembre 2012

Frustration et bête en cage.

 (Photo tronquée pour le blog, la version entière est sur mon deviant art ici : http://petboyjoshua.deviantart.com/art/Pan-Stored-Away-300895555 )

J'ai déjà mentionné l'importance qu'avaient mes avatars, qui sont d'avantage des alter-egos que de simples rôles. J'ai aussi déjà parlé du fait que ma vision du  petplay ne soit pas sexualisée. Ce n'est pas "juste" un jeu pour pimenter mes rapports, c'est plus que ça a mes yeux, je pense que certains kinksters passionés, adeptes du GN ou autres fanas de roleplay pourront me comprendre à ce niveau.

Parfois, lorsque mes créatures sont enfermées trop longtemps dans ma tête, naît un désir réel de les voir sortir, qui se mue vite en frustration. Un peu comme un sportif qui aurait besoin de se dérouiller les muscles après avoir passé trop de temps à ne rien faire.
Je peux très bien avoir des semaines plutôt animées niveau vie privée, si à côté de ça je ne trouve pas le moyen d'emmener Joshua faire une sortie, je suis frustré.

J'ai expliqué il y a un moment dans mon blog que j'étais d'un naturel timide. Bien que le petplay m'ait pas mal décoincé sur certaines choses, j'ai toujours du mal à dire de vive voix que j'ai envie de sortir Joshua, ou Pan, ou un autre, de larguer ma peau d'humain un moment pour les laisser jouer un peu. Ce n'est pas toujours simple à formuler pour moi (aussi parce que je déteste demander des choses), ça me gêne un peu.

Juste, jouer, faire le vide dans ma tête et laisser la créature prendre le dessus. Je me fous que ça soit avec quelqu'un qui soit branché D/S ou non, même rester passif à profiter du confort des genoux de quelqu'un en écoutant une conversation d'une oreille distraite, ça me plait.
Je ne retire pas le même genre de choses de la part de quelqu'un qui se montre clairement dominant avec moi et de celle de quelqu'un qui au contraire me considère comme un chaton à papouiller, mais les deux (et toutes les nuances entre ces deux) me plaisent également, pour différentes raisons.

Ce sujet m'est venu en tête pour deux raisons, la première parce que j'ai discuté de ça avec un ami Petplayer récemment (lui n'arrive plus à jouer pour certaines raisons depuis un moment, mais voudrait y parvenir à nouveau, souffrant aussi de cette espèce de frustration). La seconde, c'est parce que ça fait un moment que je n'ai pas eu l'occasion de jouer, et que ça commence à me peser.

Ca ne me rend pas malheureux, ou dépressif, ou irritable, mais ça me manque clairement.
Alors on se contente de croiser les doigts pour que les bestiaux aient l'occasion de sortir prochainement, simplement. (Si y a des keupins qui me lisent et qui ont une journée libre et envie d'un parasite pour la meubler, j'oserai probablement pas vous dire tout ce que je viens d'écrire en face... :'p)


Voilou, rien de bien folichon ici, mais il fallait bien un petit sujet de chouinage pour compenser ma dernière entrée de blog concernant la CSD Köln qui était franchement sympatoche.


En passant, j'ai pas mal envie d'écrire en ce moment, mais peu d'inspiration pour des sujets de blog. Si vous avez une question qui vous trotte me concernant, n'hésitez pas à l'écrire en commentaire, j'essayerai d'y répondre pour un prochain article, ça me donnera matière à rédiger !

CSD de Cologne




Un petit article sur une journée particulière de mon parcours de Petboy, cette fois, désolé si vous attendiez quelque chose de plus "introspectif". :)

J'adore voyager. J'aime découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles personnes, des plats nouveaux (je suis un ventre à pattes), des coutumes différentes. Mon voyage le plus dépaysant à ce jour fut le Japon, où je suis allé à deux reprises, mais dernièrement on ne peut pas dire que je sois allé aussi loin... La porte d'à côté, même, vu que je me suis rendu en Allemagne le dimanche 8 juillet, à l'occasion du CSD Köln, ou la Marche des Fiertés de Cologne.

Pourquoi je parle de ça dans mon blog ?
Parce que j'ai été invité à venir par des internautes petplayers vivant à côté. On m'avait dit qu'il y aurait d'autres petplayers, et malgré mon incapacité à aligner plus de quatre mots en Allemand, j'ai pensé que ça serait une bonne occasion d'échanger un peu avec eux (merci l'Anglais !).

Je vous passe les détails de mes pérégrinations germaniques et autres aventures dans le monde de la restauration locale.
Ce qui m'a surpris, avant tout, c'est le fait qu'il y ait une telle présence de groupes fétish et BDSM dans la parade. J'avoue ne pas être allé à la gay pride parisienne depuis trois ans environ, mais j'avais le souvenir que c'était quelque chose d'assez peu présent, à part au niveau fetish des matières peut-être (latex, lycra...), et de la présence discrète de soumis à collier avec leur maîtres.
Au CSD, en dehors des maîtres tenant leurs esclaves ou soumis en laisse, il y avait aussi un tas de chiots et de ponyboys. Ponyboys qui, d'ailleurs, tiraient pour la plupart le chariot de leur propriétaire respectif/respectives.

Ce que j'ai apprécié, c'est le fait que ça semble si "naturel", là-bas. Lorsque par moments, les poneys laissaient un espace entre eux et le char de devant pour se mettre à faire une course endiablée, les gens dans la foule se mettaient à encourager dans la bonne humeur. Certains sollicitaient les petplayers pour leur gratouiller la nuque, leur faire un calin, leur demandaient de faire le beau... c'était assez suréaliste, et en même temps vraiment agréable.
J'aimerai qu'ici, ce soit aussi ouvert à ce niveau que là-bas. Je sais que certains "BDSMeurs" ont tendance à vouloir rester discrets (pour vivre heureux, vivons cachés ?), mais je trouve ça désolant qu'il soit aussi mal perçu d'être kinky. Je peux comprendre que certaines choses soient socialement difficile à accepter (le principe de domination/soumission apparaîssant logiquement comme marginal dans une société ou on prône l'égalité -sans pour autant l'appliquer à tous les niveaux-), mais c'est blasant de voir cette espèce de crainte que les gens affichent à ce niveau, comme si une personne adulte normalement constituée ne pouvait pas décemment accepter de s'afficher comme soumise, ou de se "rabaisser" comme animal. Enfin, vu le climat de haine actuel qui règne en France concernant certaines choses, j'imagine que ce n'est pas demain la veille qu'on verra une telle ouverture concernant ce qui apparaît aux "bien-pensants" comme "différent". Enfin, je vais pas m'attarder sur le sujet, ça va juste m'agacer.

Pour revenir sur le CSD Köln, niveau temps on a eu droit a une courte, mais puissante, pluie torrentielle durant la parade, mais ça n'a en tout cas pas suffit à démotiver les gens, qui étaient tout aussi nombreux lorsque le soleil a décidé de se repointer.

J'aurais aimé pouvoir rester et cotoyer plus longtemps les autres petplayers de Cologne, en dehors de la parade, mais ça n'a pas été possible à cause de mes horaires de départ et d'arrivée. Une autre fois peut-être ? Je regrette quand même de ne pas avoir appris à parler Allemand quand j'étais encore au collège, compte tenu du nombre de fois où j'ai l'occasion d'aller en Allemagne, c'est un peu dommage.

Bref bref, l'ambiance était extra, et ça a permis à l'une de mes bestioles de sortir un peu des frontières et de rencontrer d'autres animaux. Une bouffée d'air frais. :)

samedi 12 mai 2012

Seconde peau.



Une petite entrée pour parler zentai, et costuming en général.

Je vais commencer par le second sujet. Logique, quoi.
J'ai toujours été un grand fana de jeu de rôle, dans le sens théâtral du terme, plus que dans le sens "soirée Donjons & Dragons" (d'autant que j'ai une experience nulle en JDR plateau :'p). J'ai toujours eu plus de facilité à rentrer dans un personnage si je me costumais, sans quoi je me dis constamment que mes interlocuteurs ne voient que moi qui joue, et non le personnage que je cherche à incarner.
Y a un côté créatif aussi, si on cherche à inventer le personnage plutôt que d'aller chercher un costume de Spiderman sur ebay. Je suis loin d'être un grand couturier, mais j'adore plancher sur des concepts, façonner des masques, imaginer des accessoires, customiser des fringues... Bref, j'aime le costuming, et le cosplay s'il me donne une marge de liberté (refaire à l'identique un personnage existant ne m'interesse pas, par contre, prendre un univers existant pour inventer un personnage qui y serait à sa place, j'aime).

Ma raison première de changer d'apparence, c'est simplement que j'ai plus de facilité à rentrer dans un personnage si j'arrive à oublier ma propre carcasse. Passer par une transformation physique afin que le mental suive plus aisément.
Je pourrais certainement me mettre dans la peau de Joshua sans passer par cette transformation, mais je ne me sentirais vraiment pas à l'aise. Changer de peau, c'est devenir un autre, réussir à oublier l'acteur pour ne plus penser qu'au personnage.
Il y a un tas de choses que je n'arriverais pas à faire en étant juste "moi". Revêtir un costume me permet d'oublier ma timidité. Je pense que c'est principalement lié au regard des autres : lorsqu'on est déguisé, ils voient le personnage, et pas juste vous. Il est alors plus facile de mettre de côté ses complexes. Enfin, j'ai déjà parlé assez longuement de ma grande timidité dans d'autres entrées de ce blog.

Quel rapport entre petplay et costuming, quand on y pense ?
Être petplayer n'implique en rien d'avoir un accoutrement dédié, le principal outil dont on a besoin, c'est d'imagination.
L'imagination, c'est ce qui vous permettra de faire oublier à la personne en face que vous êtes quelqu'un qui fait semblant. Pas la peine pour ça d'avoir des oreilles de chat, des gants attes ou un masque qui a coûté peau de burnes.
Le costuming, c'est une question de choix personnel avant tout, et absolument pas une convention (y a pas de lois du Petplay inscrites sur des tablettes en diamant, ceci dit si on me prouve qu'elles existent, je les veux bien, ça doit valoir cher à la revente). Il y en a sûrement qui n'arrivent pas à s'imaginer en chiens autrement qu'avec un masque sur le visage, et d'autres pour qui un simple collier suffit.
Aux "débutants", qui se sentent interessés par le petplay, mais ont peur de ne pas avoir d'assez jolies oreilles, de super combi en latex, de queue en fausse fourrure ou de fursuit complète, n'oubliez pas que rien de tout ça n'est obligatoire. Pas la peine de gaspiller des centaines/milliers d'euros pour faire du petplay et s'amuser. Si vous êtes comme moi et que vous avez du mal à vous sentir dans le personnage en étant "juste vous", et qu'en plus vous êtes fauchés, le mieux est encore de commencer par des petits accessoires, un peu de bricolage... des oreilles, des pattes... c'est hyper simple, faut juste se donner le temps, et internet possède un nombre incalculable de tutoriaux pour vous montrer comment faire (d'ailleurs, j'suis toujours partant pour discuter méthodes avec des interessés).
Parfois, le simple fait de porter un collier et une laisse peut décoincer, l'objet étant assez chargé d'histoire et de symboles pour qu'on se laisse prendre au jeu.


Concernant le Zentai, ce n'est pas, contrairement à ce qu'on m'a déjà demandé, une histoire de fétichisme du lycra. Il est vrai que c'est le cas pour beaucoup d'adeptes du zentai que je connais, mais pas le mien en particulier.
La matière est agréable à porter, bien entendu, mais ce qui m'a attiré avant tout dans cette seconde peau, c'est le fait qu'elle donne l'illusion d'une perte d'identité totale. Il n'est plus possible de discerner le visage de la personne qui porte un zentai, ni même la teinte de sa peau, on devient alors complètement anonyme.
On perd son identité, il est alors plus facile de devenir un autre, tout comme de donner l'illusion à notre entourage qu'on est un autre. Ou qu'on n'est plus personne, car après tout, c'est bien le visage entier qui disparaît dans l'anonymat. On n'est plus l'humain, mais la créature, la chose.

J'ai toujours eu un goût certain pour l'Erotic Grotesque, les bizarreries, les freaks et les histoires de fantomes. Il y a quelque chose de dérangeant dans la vue d'un individu qui semble à priori humain, mais qui pourtant ne présente pas de visage, je connais une poignée de personnes qui trouvent Joshua terrifiant à cause de ça. J'aime bien jouer là-dessus aussi, le côté créature paranormale, bizarrerie sortie d'un délire onirique.
Ca, et j'ai toujours eu un goût particulier pour les personnages avec des parties du visage manquantes.

Le fait de ne pas renvoyer de regard, d'expression, oblige aussi à jouer sur autre chose si on tient à se faire comprendre. Les gestes prennent alors toute leur importance. Comme je l'ai précisé dans une entrée précédente, Joshua parle de temps en temps, mais je préfère de loin le laisser silencieux, le laisser évoluer dans toute sa dimension physique.
C'est une créature tactile avant tout.

Une figure vide, dénuée de traits, m'évoque aussi la base d'un masque qui n'aurait pas encore été travaillée, une zone vierge, sans histoire. Mes avatars sont des créations récentes, au vécu limité, aux experiences peu nombreuses.

Et enfin, il y a toute l'imagerie du pantin, du mannequin, de la poupée qui me vient en tête lorsque je vois une personne vêtue d'un zentai. Je ne cherche pas à faire ressembler mes avatars à des animaux, malgré mon statut de petplayer. C'est dans leur allure de pantins qui auraient pris vie, de poupées sans visage, qu'ils me conviennent le mieux. Même leur peau est synthétique, aux couleurs, à la texture inhumaines. Ils ne savent trouver leur place ni comme être vraiment humains, ni comme créatures vraiment animales : des pieds à la tête, ils ne sont que choses artificielles.
Pour citer ce que je disais plus tôt dans ce blog :
"Mes créatures ne sont pas à mes yeux des êtres humains, pas plus que des animaux, en réalité. Je les vois d'avantage comme des bizarreries sorties de l'imagination d'un Gepetto moderne plutôt qu'autre chose".


Je profite de cette entrée pour poser quelques petites questions à mes lecteurs (vous êtes combien déjà ? cinq ou six ? :'p), vu que le sujet m'interesse.
-Êtes vous adeptes du costuming ? Si oui, pourquoi ?
-Appréciez-vous les secondes peaux ? Pourquoi ? Si oui, une préférence niveau matière ? (latex, lycra, laine d'Alpaga du Pérou,...?)
-Que ressentez-vous à la vue d'une personne portant un zentai ? Que vous évoque l'absence de figure, de regard ?
-Obi wan kenobi.

mercredi 7 mars 2012

Des Petboys et des Hommes.


Je crois que je n'ai jamais trop parlé de mon entrée dans le vaste univers du fetish, et il me semble que ça m'a été suggéré comme theme pour une entrée, donc... ici je vais surtout causer de ça : de comment j'y ai mis les pieds, et de l'accueil que j'ai eu.

Ca fait des années que je suis interessé dans tout ce qui touche au BDSM. C'est quelque chose qui se limitait cependant à des illustrations, des textes, sans que je ne cherche à m'en approcher "en vrai".

Concrètement, l'une des choses qui m'effrayait, c'était la peur de ne faire face qu'à des gens beaucoup plus experimentés et âgés que moi, voire même à des dingues qui tenteraient de profiter de mon inexperience.
Il y avait aussi le fait que j'ignorais totalement comment était perçu le petplay en France, alors qu'il me donnait l'impression d'être bien plus répandu hors de nos frontière. Evidemment, le ponyplay et le dogplay restent connus et répandus aussi de notre côté, mais c'est généralement montré comme un type de jeu beaucoup plus dur que le kittenplay, qui s'approche d'avantage de ce que j'apprécie.
J'avais peur de ne pas être à ma place, encore.
Et je rajoute à ça le fait que la plupart des clubs BDSM avaient l'air vachement hétérocentrés. J'ai eu l'occasion de trouver des adresses pour des clubs gays, mais à chaque fois ils me donnaient l'impression d'être des baisodromes, et comme vous aurez pu le lire dans mon message précédent, le sexe n'est absolument pas ce que je recherche en tant que petboy.
On en rajoute une couche ? Le prix de certains clubs. Oui, mettre 100 euros dans une soirée, c'est énorme pour un étudiant ou un type qui a du mal à joindre les deux bouts (et qu'on ne me sorte pas l'excuse des clopes, je ne fume pas, et côté loisirs/bouffe je préfère largement claquer 100 euros dans plusieurs bons restaurants -valeurs sûres- qu'en allant dans un club dont je ne sais même pas s'il me plaira).
Et pour finir : y aller seul... dur, dur.

Je reviens sur cette peur des "vétérans".
Je me souviens avoir lu une discussion sur un certain forum où les jeunes organisateurs des soirées bdsm 18-35 ans se faisaient un peu charrier par les plus âgés qui considèraient la démarche comme ridicule.
C'est tout l'inverse.
Je pense que les gens qui trouvent ces initiatives stupides n'ont pas conscience de l'impression de cercle fermé que donne le BDSM aux novices. Au-delà de l'aspect vaguement élitiste que peut donner le "milieu" (j'aime pas ce mot qui me donne le sentiment de cloisonner les gens dans des petites boites, qu'on m'excuse d'avance pour sa récurrence dans cet article, il risque de réapparaître), il y a aussi la crainte de faire la "mauvaise" rencontre. J'ignore ce que ça donne côté dom', mais côté soumis, cette crainte est parfois justifiée : certains dominants ont réellement tendance à penser que tout individu qui n'est pas dom' est un paillasson sur lequel ils ont droit de marcher à loisir. True story, bro'.
Je ne compte plus les messages que j'ai reçu de types qui voulaient "m'apprendre ce qu'est un vrai dominant" et me "punir comme je le mérite". Amusant de voir que lesdits dominant ont envoyé exactement le même message à d'autres de mes amis qui avaient quelques points communs avec moi... moins de trente ans et soumis. Le genre de personne qui va à la pêche au naïf, et que j'aurais tendance à éviter à tout prix. Autant dire que ça rend méfiant concernant le genre de personnes qu'on peut croiser dans ce "milieu".
Il est justifié d'avoir peur d'être un agneau au milieu de grands méchants loups lorsqu'on met le pied dans un monde où la domination et la soumission sont légion.
Il y a ça, il y a aussi le trac tout bête, de ne pas connaître d'éventuels "codes" propres au monde BDSM, ou même d'être simplement mal vu à cause d'un statut de débutant.

Bref, ça fait beaucoup de raison d'avoir peur, non ? :'p Que les "anciens" pardonnent aux plus jeunes, c'est avant tout la timidité et la peur qui nous guident que le mépris ou le désir de ne pas se mélanger à d'autres générations.
Ma première soirée BDSM a été une soirée "jeunes", et c'est certainement ce qui m'a permis de passer le pas. Sans ça, peut-être que je n'aurais jamais eu les tripes d'aller dans des soirées/clubs/rencontres moins restreints.



J'en reviens à mon parcours.
Un certain site fetish a été le déclic : j'y ai vu un endroit où je pourrais montrer les photos de mon personnage, Joshua, sans avoir l'air d'un illuminé. J'ai pu y voir des forums de discussion francophones, et échanger avec des personnes lambda, de divers milieux. Sans rentré dans les détails privés, j'y ai fait la connaissance de quelqu'un d'adorable qui m'a donné le courage et l'occasion de me rendre en tant que Joshua à une soirée Fetish 18-35, et ça a été la première sortie de Joshua en tant que petboy à 100% (j'étais allé en convention et en soirée à deux reprises, mais je n'avais pris le rôle qu'en partie), et surtout, quelqu'un qui a, quelques mois, accepté de vivre avec moi et Joshua.
Cette soirée à été la première d'une série qui continue, étant donné que je continue de m'aventurer dans des soirées fetish/bdsm lorsque l'occasion se présente, même maintenant que je suis célibataire.

Ce qui m'a réellement accroché, c'est (étrangement) ce qui m'avait plut dans l'univers du cosplay/costuming : si on joue à fond, alors des gens se prêtent au jeu, même s'ils ne vous connaissent pas. Ils arrivent à faire abstraction du fait que vous êtes un type qui joue un rôle, et en viennent à "croire" au personnage.
Je ne m'attendais réellement pas à un tel accueil en allant dans des soirées/clubs, et ça a été une très bonne surprise. Joshua arrive à être assez attachant, crédible, pour que son entourage veuille l'approcher, jouer avec, le caliner ou le malmener un peu. Il arrive même encore que certains refusent de le "partager" :'p C'est amusant, et en même temps presque étrange.
Aller dans des soirées avec plus de seniors à donné les mêmes résultats, là où j'imaginais que les personnes de mon âge seraient les plus ouvertes à ce niveau. Ca me confirme en tout cas que j'avais de vilains préjugés.
J'ai un moment eu le sentiment que les femmes avaient plus de facilité que les hommes à jouer avec Joshua, mais dernièrement disons que ça s'est équilibré.

Concernant les autres petplayers, c'est terrible : je n'en ai vu... qu'une fois. Et j'avoue ne pas avoir immédiatement identifié que c'en était un, bien que quelques indices m'aient fait tiquer au début. Qu'il me pardonne s'il me lit ! Joshua a pris plaisir à l'embêter, vraiment, il aime bien jouer avec les autres bestioles.
(Enfin, "une fois", j'exagère peut-être un peu : j'ai eu un "frère-loup" avec qui je suis allé quelques fois en soirées l'été dernier, et j'ai adoré jouer avec lui, même s'il a complètement laché le petplay à ma connaissance. Je ne m'éternise pas dessus parce qu'il préfère peut-être laisser ça derrière.)
J'ai pourtant eu l'occasion d'être contactés ici et là par des personnes que mon blog ou ma galerie avait intrigué/interessé et qui ont avoué avoir été tentées par le petplay, sans pouvoir forcément avoir l'occasion de s'y mettre. Ce qui est frustrant, c'est que je crois que la plupart de ces personnes ne sont pas de ma région, le cas contraire ça serait vraiment un plaisir qu'on joue ensemble !

Evidemment, je n'ai pas eu que des bonnes experiences, mais heureusement, jamais rien de grave, juste de brèves rencontres en soirées que je me suis rapidement chargé d'envoyer chier, pour parler franchement. J'ai notamment le souvenir d'une domina qui a tenté de forcer Joshua à lui... têter les nibards.
Alors, oui, Joshua il adore mordiller des choses, il le fait notamment quand il est très content (cible principale : avant-bras), m'enfin quand il se sent agressé, il a tendance à se montrer beaucoup moins calin.
Je suis joueur quand je fais le petboy, mais quand je suis dans une soirée publique, j'estime qu'on doit avoir un minimum de retenue envers les gens qu'on ne connait pas. La madame en question a attrappé ma tête sans prévenir et a voulu me la coller sur un de ses seins, d'une manière que je décrirais de plutôt agressive. Je l'ai repoussée, et je pense avoir été très mesuré dans mes gestes comparé à elle. J'ai eu droit à une rapide engueulade, comme quoi j'étais un "imbécile" et qu'on ne pouvait "rien foutre avec" moi. C'est de ce genre de personne dont je parle plus haut quand je dis que certain(e)s doms ont tendance à prendre les soumis pour des paillassons.
Qu'un dominant ait son soumis qu'il traite comme un paillasson, ça les regarde, mais il n'a pas à faire de même avec ceux qui ne sont pas à lui, je trouve ça déplacé, grossier, dangereux (car éventuellement propice à des débordements non désirés), et surtout, ça dénote d'un ego surdimensionné. J'aime pas les mégalos. A en écouter certains, on aurait tort de ne pas vouloir leur servir de crachoir ou de sac de frappe.

Rassurez-vous, gros egos, même si c'est une terrible perte et une grande honte pour moi de ne pas me soumettre à vous, je saurais vivre avec.


Si cette entrée peut aider certains petplayers timides comme je l'étais à avoir un aperçu de ce à quoi peut ressembler l'accueil qu'on réserve aux petplayers ici ou là, j'en suis heureux. Après, n'oublions pas que ce n'est que de l'experience perso, peut-être que d'autres auront eu beaucoup de négatif. Je dirais qu'avant tout c'est une question d'entourage : se lancer seul peut être dur, et peut-être même source de mauvaises experiences si vous tombez sur des doms à l'ego gargantuesque. N'oubliez pas qu'il est très courant de faire l'amalgame entre soumis et masochiste, alors que ces notions peuvent totalement exister l'une sans l'autre (je suis petplayer, soumis, mais sûrement pas maso).
"Pratiquer" en privé ou dans des lieux plus classiques peut aider pas mal à se décoincer, aussi : comme je le disais, j'ai été un "demi petboy" en convention, et j'ai aussi eu l'occasion de l'être complètement en privé.

Il faut garder aussi en tête qu'il y a une infinités de manières d'être petplayer, j'ai simplement trouvé celle qui me convenait le mieux.


Voilà, c'est comme d'habitude hyper décousu et pas littéraire du tout, mais je l'aurai finalement écrite, cette entrée ! :'p


Petite précision concernant la photo de cette entrée : il s'agit de la première sortie de Joshua où j'ai réellement commencé à rentrer dans le personnage. Elle a été prise avec le portable du jeune homme qui accompagnait les miss qu'on voit avec moi, et date de mai 2011. C'était dans une petite convention vraiment pourrie, mais j'ai eu un super accueil de la part de pas mal de gens, dont ces trois personnes, un duo de fillettes très rigolotes (qui ont décrété que j'étais un méchant loup, m'ont chassé et mis en prison avant de me libérer pour bonne conduite :'p), et une poignée d'adultes plutôt curieux mais sympas. J'aime bien cette photo parce qu'elle a capturé la première grattouille qu'on ait fait en tant que Petboy !
Depuis, quand on me demande la date de naissance de Joshua, je dis qu'il est du mois de mai.

mardi 10 janvier 2012

Soumission, Masochisme, Petplay.



Depuis que je me suis mis activement au petplay, je me suis rendu compte qu'il était très fréquent pour les gens de faire l'amalgame entre le fait d'être soumis et celui d'être masochiste. J'ai donc écrit ce petit texte pour clarifier un peu les choses concernant ma propre vision de la soumission et du masochisme dans le cadre du petplay.

Tout d'abord, il est pour moi logique que petplay rime avec soumission. Par définition, un "Pet", en anglais, désigne un animal de compagnie. Et un animal de compagnie nécessite d'être entretenu par un propriétaire, c'est ce qui le différencie de l'animal sauvage, je dirais.
De fait, quelqu'un qui incarne un lion fera du roleplay animal, et non nécessairement du petplay (hormis s'il considère qu'il joue un animal sauvage dans une optique de dressage, auquel cas en effet on retourne dans une dynamique de petplay). Un animal désobéissant ou sauvage est au final toujours le soumis dans une relation dès lors que son maître/propriétaire a la possibilité de le faire obéir par la force, ou de le punir.
On peut donc parler de soumission volontaire ou non, contrairement au cliché qui veut que tout soumis soit un esclave/jouet/toutou obéissant.

Je considère Joshua comme une créature domestique, certes, mais possédant ses petits travers, ses humeurs. Il viens volontiers quand on l'appelle, pourrait rester des heures à se faire grattouiller, ligoter, ou juste assis à écouter silencieusement, se montre volontiers serviable si on lui demande quelque chose... mais parfois, il est capricieux, ou très taquin.
C'est un personnage soumis, mais parce que c'est sa position de créature de compagnie qui le met à ce niveau. On peut l'imaginer un peu comme un croisement entre un enfant et un chiot très turbulent, sur certains points : il connait sa place, sait qu'il y a une autorité au-dessus de lui, mais son tempérament le rend parfois désobéissant. Il est parfois nécessaire pour ceux qui sont avec lui de montrer fermement qu'ils dirigent pour qu'il accepte d'être à nouveau sage. Pour certains, une voix plus dure, plus sèche, suffit, pour d'autre, les moyens sont plus expéditifs, et c'est la cravache ou le martinet qui auront tôt fait de le ramener à l'ordre.

Je pense que si mes personnages étaient toujours obéissants, je m'ennuierais. Leurs humeurs changeantes les rendent, à mes yeux, plus agréables à incarner. Après tout, il ne sont pas supposés être des objets décoratifs, mais bien des créatures animées de leur propre libre arbitre, tout à fait capables de ressentir des émotions.
Et puis, une désobéissance justifie l'usage de la punition, qui prend alors un sens concret plutôt qu'un aspect totalement arbitraire. Quelqu'un qui punit ou réprimande un animal sans raisons est pour moi un mauvais maître. Les punitions doivent être méritées, sans quoi elles n'ont pas de sens à mes yeux. Et par ce fait, on peut alors envisager un apprentissage (conditionnement?).
Or, la domestication, l'apprentissage, sont des choses qui sont complètement ancrées dans le petplay. Seulement, avec un animal toujours obéissant, mon jeu perdrait une grande partie de tout cet élevage qui me tient tant à coeur.
Je ne suis pas masochiste, donc je n'apprécie pas la douleur "gratuite". Néanmoins, dès l'instant qu'un coup, une fessée, s'inscrit dans la logique de l'éducation de mes créatures, alors elle ne me gêne pas. Je ne prend pas le moindre plaisir à la douleur en soit, mais le fait que le danger de la représaille soit ajouté au jeu m'est grandement appréciable.
Lorsque Joshua fait une bêtise, ce n'est pas une façon pour moi de dire que je veux être frappé, mais simplement ma manière d'incarner mon personnage. C'est là un challenge interessant pour un rôliste... savoir s'affranchir de ce qu'on aime ou non, uniquement pour rester crédible vis-à-vis du personnage que l'on devient. Dans le même ordre d'idée, Joshua ne se mettra pas à détester quelqu'un sous prétexte que moi, je ne peux pas encadrer cette personne, c'est une question de logique dès lors qu'on assume ne pas être la même entité lorsqu'on joue.

J'ai tout de même mes limites, et comme je dis souvent, je suis une chochotte :'p J'aurais donc tendance à signifier assez clairement si le jeu va trop loin à mon goût (et malgré les apparences, mes bestioles peuvent se montrer vraiment très bruyantes si elles se sentent trop malmenées).

mercredi 4 janvier 2012

Petplay et Acting (1).


J'me sens vaguement inspiré pour écrire quelque chose qui tienne sur plus de trois lignes aujourd'hui, donc voici un petit texte concernant ma façon d'incarner mes personnages.

Je me considère comme petplayer, bien que le terme soit à prendre avec des pincettes : pour beaucoup, il s'agit de se voir comme un animal domestique "normal" (chat, chien, cheval, lapin, orgue de barbarie, tabouret, rutabaga,...), et du fait, je ne pense pas entrer dans cette catégorie.

J'ai fréquemment eu droit à des questions du type "tu as déjà fait du théâtre, non ?" lorsque je me met dans la peau de l'un de mes personnages.
En réalité, je prend mon inspiration directement de personnages de dessins animés. Je n'ai jamais fait de théâtre, même si j'aurais beaucoup aimé. Par contre, j'ai un peu étudié en autodidacte l'animation traditionnelle (le dessin animé non accompagné par ordinateur, comme on peut le voir dans les vieux cartoons ou dans de nombreux Disneys). L'une des choses qu'on apprend lorsqu'on se renseigne sur l'anim' tradi', c'est qu'il faut souvent exagérer les choses pour qu'elles paraîssent crédibles dans un cartoon. C'est aussi de cette façon qu'on peut caractériser efficacement un personnage, en insistant sur ses mimiques, en exagérant sa gestuelle... C'est quelque chose à quoi je pense toujours lorsque je deviens Joshua, Pan ou Râkh.

Je ne me vois pas comme animal "réaliste", mais comme un animal de cartoon. Pensez au chat de Tom et Jerry, par exemple : la plupart du temps, il ne parle pas, il marche aussi bien debout qu'à quatre pattes, et se livre aussi bien à des activités humaines (regarder la télé, jouer au billard...) qu'à des activités de chat tout à fait classiques (dormir dans un panier, chasser la souris,...).
On peut penser aussi aux animaux type "mascottes" de certains films de Disney, aussi : Abu le petit singe d'Aladdin (voire même le tapis), Meeko le raton laveur de Pocahontas, Pegase le destrier volant d'Hercules, Djali la chèvre d'Esmeralda... Ils ont en commun qu'ils sont traités comme des animaux par leurs propriétaires respectifs, mais qu'ils possèdent un comportement beaucoup plus humain que l'animal lambda (ils comprennent ce que disent les Hommes, sont capables d'éprouver de la jalousie, de la colère, de la suspicion... et ne se gênent pas de le montrer de manière très humaine !).
C'est ce que j'ai en tête lorsque je suis en mode Petboy.

Mes créatures ne sont pas à mes yeux des êtres humains, pas plus que des animaux, en réalité. Je les vois d'avantage comme des bizarreries sorties de l'imagination d'un Gepetto moderne plutôt qu'autre chose.
Ils sont capable de mimer un comportement humain, comprennent une grande partie de ce qu'on leur dit, mais sont d'avantage à leur place à quatre pattes à se faire caresser ou à jouer avec un objet qui fait du bruit que debout à écouter une conversation passionante sur la culture de radis en Patagonie de l'Est.
Exagérer leurs réactions à la manière de personnages de cartoon est une façon pour moi de pallier à leur absence d'expression faciale, ainsi que de les rendre moins humains : une personne normale aura une gestuelle plus classique, théâtraliser leurs gestes est une façon de montrer qu'ils "jouent", ils imitent le comportement humain comme ils le perçoivent, de manière assez caricaturale, parce que ce n'est pas quelque chose de naturel pour eux.
A l'inverse, ils semblent bien plus naturels lorsqu'ils agissent pleinement comme des animaux (je pense d'avantage à des félins plutôt joueurs qu'à des chiens).


Je ne pense pas qu'il y ait une façon type d'appréhender le petplay (comme pour la plupart des choses, d'ailleurs), le tout est de trouver quelque chose qui nous corresponde, une forme de jeu dans lequel on se sent le plus à l'aise.
Interargir avec des petplayers qui "jouent" différemment est interessant aussi, du coup. Joshua a tendance à être intrigué par les petplayers qui ont un comportement réellement animal, sa façon d'appréhender le jeu avec eux est différente.

Ca fait partie aussi des choses qu'on doit à mes yeux prendre en compte lorsqu'on incarne un autre personnage : comment le faire réagir à telle ou telle chose ? Est-il le même avec tout le monde ? Réfléchir à ces problématiques permet encore de donner plus de vie au personnage. Par exemple, Joshua a tendance à "tester" les gens autour de lui afin de voir comment ils réagissent à sa présence, et retiendra rapidement qui il est bon d'approcher s'il a besoin d'affection, et qui il vaut mieux éviter. Il sait aussi avec qui il peut se montrer envahissant, et avec qui il vaut mieux se montrer le plus gentil possible pour éviter les ennuis. A l'inverse, Râkh qui est plutôt du genre territorial à tendance à se montrer plus agressif avec les gens qui tentent de le dominer, et à ne s'écraser que s'il a reçu la preuve concrète que jouer au petit coq était une très mauvaise idée.
Et c'est la même chose avec les objets ou les lieux ! Tout lieu, tout objet inconnu suscite généralement leur intérêt.

Lorsque je créée un personnage, il faut que j'arrive à le rendre "crédible", et ça passe par un tas de choses. Je ne veux pas que les gens se contentent de penser "ah, c'est Machin qui fait l'animal", je veux qu'ils arrivent à croire au personnage, au point de donner réellement l'illusion que ce n'est pas juste un type lambda dans un costume, mais un individu à part entière.
Un peu comme au théâtre : faire croire à ce qu'on joue.

Dès l'instant où j'ai le sentiment que les personnes autour de moi se prennent au jeu, alors je suis satisfait. :)